Dans la liste des lieux laissés à l’abandon, et plus particulièrement des villes fantômes, il est un endroit aux états-unis peu connu mais qui mérite qu’on en parle: Centralia! Fondée en 1841 en Pennsylvanie dans le comté de Columbia, la ville de Centralia est réputée abriter une mine souterraine qui, suite à un incendie, continuerait de brûler.
Centralia avant l’incendie: histoire et fondation
Centralia a été colonisée en 1749, suite à l’achat et la revente des terres par plusieurs tribus amérindiennes. Dans les années 1770, à l’occasion de la construction de la route reliant la ville de Reading à celle de Sunbury, les colons fraîchement installés explorèrent les environs. On y découvre des gisements de charbon, mais ils ne seront d’aucun intérêt jusque dans les années 1840.
A cette époque, une compagnie de charbon rachète les terres de Centralia. Un ingénieur décide alors de réaménager la ville, et en 1854 le chemin de fer de Mine Run est crée pour le transport du charbon vers d’autres villes. Plusieurs mines sont alors construites à partir des années 1850, permettant la vente de charbon dans l’état de Pennsylvanie. C’est par la suite, en 1865 que Centralia acquière son nom.
A partir de là, une série de meurtre et d’incendies criminels ont été recensés suite à la présence des Molly Maguires (société secrète revendiquant les conditions de vie des mineurs, et luttant contre l’exploitation par les propriétaires des mines). De nombreux membres de cette société secrète ont alors été arrêtés puis jugés pour les crimes et agressions qu’ils ont commis durant les années 1860. C’est d’ailleurs en 1869 qu’une légende naquis, racontant qu’un prêtre à maudit la terre suite à 3 agressions par les « Mollies », jurant qu’un jour il ne resterait que l’église sur les terres de Centralia.
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Centralia avant l’incendie |
Dans les années 1890, Centralia est à son apogée. Sont alors construits des hôtels, une banque, une poste et des magasins. La première guerre mondiale ainsi que le krach boursier de 1929 ont amené certaines mines à fermer. On tente alors de condamner les mines abandonnées, tout en continuant les exploitations minières, causant des effondrements. Il est alors question de nettoyer l’enfouissement des déchets dans une fosse abandonnée constituée d’une mine, mais c’était sans compter l’impensable: nous sommes le 27 mai 1962, un incendie est déclaré sans qu’il soit possible de l’éteindre.
L’incendie de Centralia: une cause encore inconnue
Les causes de l’incendie restent encore hors de notre connaissance aujourd’hui. Plusieurs hypothèse ont été avancée en rapport avec l’enfouissement des déchets que le conseil municipal avait prévu de brûler. L’Etat interdisait alors ce type de pratique visant à incendier les déchets, ce qui explique qu’il n’y a aucun document officiel attestant du procédé utilisé.
L’hypothèse la plus logique, serait que les pompiers auraient allumé un feu visant à nettoyer la décharge. Suite à cela, il était prévu d’utiliser de l’eau pour éteindre les flammes visibles, mais le feu se serait propagé dans les mines, continuant encore aujourd’hui à brûler et à s’étaler.
Une autre hypothèse rapporte que l’incendie serait présent depuis bien avant 1962 et trouverait son origine dans l’explosion d’une autre mine en 1932, dont le feu aurait atteint le site d’enfouissement en 1962.
Enfin, il est également évoqué l’hypothèse d’un feu d’origine inconnue, mais que l’on attribuerait à une combustion spontanée dans la zone de décharge.
Ce qu’il reste de Centralia aujourd’hui
Plus de 50 ans après les faits, le sous-sol de Centralia continue de brûler. La ville a été évacuée en 1982, et son sol devrait brûler pendant encore 250 ans (gagnant du terrain à hauteur de 15 mètres par an).
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Bâtiments restants |
Il ne reste donc plus grand chose de la ville de Centralia, excepté une église (sans rappeler la légende du prêtre citée plus haut), 4 cimetières, un bâtiment municipal et à peine 6 maisons. En 2010, la ville ne comptait plus que 10 habitants.
Centralia est cependant devenu un lieu qui suscite la curiosité et ou il est possible de venir se rendre compte de l’état de certaines routes détruite par l’incendie, ou encore de contempler la fumée qui se dégage de certains sols.
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Routes de Centralia |
40.8042541-76.3405035
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